Jean-Simon ROCH
Si un mouvement n'est qu'une réaction logique d'une force sur une autre alors qu'un geste suppose une décision, une intentionnalité, comment faire comprendre ces sensations ?
Cette performance est la restitution d'un travail de recherche sur la distinction entre mouvement et geste. Quatre aspects du vivant sont reproduits à l'aide de différents dispositifs techniques (vibrations, jouet optique zootrope, pompe à air…) : la respiration, la démarche, la danse et la transe.
Clin d'oeil au cinéma, le dispositif fonctionne comme une séquence animée déployée dans l'espace. Des panneaux interviennent comme une incarnation du passage entre deux scènes et le montage. Changement d'échelle, zoom, cadrages particuliers simulés par la hauteur des plateaux, une tentation de retrouver des codes de ce qui fait l'expérience cinématographique. Tout se joue sans manipulation, pour respecter cette idée d'objets autonomes. La présence assumée de la structure retenant le décor est à l‘image de toutes ces recherches : un rapport particulier entre spectacle et coulisses, entre l'effet et son explication.