Dans un cadre aussi contraint que celui de la prison, on peut penser qu'aucune intervention n'est possible. D'où le choix d'un projet, à court ou moyen terme, lié à des contraintes économiques. La télévision est à ce jour, l'une des activités principales des détenus. Que nous ayons un avis favorable ou non sur la présence du téléviseur en cellule, il n'en demeure pas moins que ce diffuseur d'images restera en prison pour de nombreuses années encore. Ainsi, au lieu de lutter de manière frontale en voulant l'éviter ou le retirer, autant imaginer de nouveaux scénarios d'usage en accord avec les pratiques des détenus et les contraintes de l'administration pénitentiaire. Prism permet au détenu de se construire un espace personnel pour communiquer avec ses proches, d'alimenter une chaîne collective et de contribuer à la réalisation d'un journal mensuel, via les images télévisuelles collectées. Ce projet développe ainsi une nouvelle forme d'expression, des liens propices à une prise de recul, des choix, des compromis et des échanges.