Nous franchissons des portes des centaines de fois par jour sans vraiment nous en rendre compte. De toutes les portes, celle qui sépare le seuil de l'intime de celui du public est la plus intéressante. La porte d'entrée est en effet le lieu où se jouent les chorégraphies quotidiennes qui définissent en creux nos rapports de force, de confiance, de méfiance, nos histoires de séparation, d'attentes et de retrouvailles. Mais toute cette richesse d'actions fait face à un mur. Un mur doté d'une poignée et d'une serrure dont toutes les variantes se ressemblent. Il s'agit d'un travail sur les greffes, les accessoires qui prolongent la fonctionnalité de la porte et se glissent à la frontière, dans l'entre-deux, entre intérieur et extérieur.